Résumé :
Anxiété, troubles de l'attention, dépression, psychoses : ces désordres de l’esprit ont curieusement beaucoup augmenté au cours des vingt dernières années, au point que l’on peut craindre une épidémie de troubles mentaux. Comment expliquer cette recrudescence des maladies? Peut-on accuser une toxicité accrue de l’environnement, une dégradation de nos modes de vie occidentaux, une perte des liens sociaux? Doit-on au contraire se féliciter des progrès dans les méthodes de diagnostic de ces maladies comportementales? Par ailleurs, alors qu’aucune nouvelle cible pharmacologique et qu’aucun mécanisme thérapeutique nouveau n’ont été découverts ces dernières décennies, les médias nous présentent régulièrement des découvertes prometteuses. Ces promesses sont-elles vraisemblables? Si non, quelle est la fonction sociale de cette rhétorique mettant en avant une conception étroitement biologique et réductionniste de l’esprit humain? Une autre hypothèse, plus trouble et développée par plusieurs ouvrages récents parus aux États-Unis, met en cause le lobbying des compagnies pharmaceutiques qui cherchent à vendre leurs médicaments. Cette analyse résiste-t-elle à l’examen?Partenariat :
Rencontre organisée en collaboration avec le magazine Books.