Résumé :
Très tôt et de manière apparemment spontanée, l’enfant acquiert une forte notion de ce qui est « juste » et « injuste » et développe le sens du don et du partage. Plus tôt encore, avant qu’il sache parler, il se montre capable d’empathie pour une personne dont il perçoit la détresse et éprouve visiblement des émotions comme la honte, la fierté et l’embarras. Le petit homme aurait-il, comme pour le langage, des gènes qui le prédisposent à éprouver et pratiquer le sens moral ? Existerait-il donc une sorte de grammaire morale innée, propre à l’espèce humaine? Ce point de vue, étayé par des travaux scientifiques qui concernent, outre le développement cognitif de l’enfant, le comportement des autres primates, ou le fonctionnement du cerveau, est cependant contesté par d’autres travaux, perpétuant ainsi le débat sur les rôles respectifs de l’inné et de l’acquis dans la condition d’humaine. À la frontière de la philosophie et de la science, des interrogations auxquelles tenteront de répondre trois spécialistes dont les travaux tentent de rapprocher les sciences humaines et les sciences cognitives.Partenariat :
Manifestation réalisée en partenariat avec le magazine Books.