Résumé :
Projection de "Libera Me", d'Alain Cavalier, 1993 (extraits). L'exemple est suffisamment rare pour devoir le montrer. Après "Thérèse" (1986), voilà un long-métrage de fiction qui, en raison de son contenu - la privation de liberté, la liquidation d'une population - abandonne dialogue et musique pour ne faire confiance qu'aux sons. Pourquoi une telle radicalité ? Comment ce principe peut-il tenir face à l'exigence de notre écoute insatiable, habituée à recevoir des films surchargés? De combien de sons a-t-on besoin pour faire « tenir » une image ? Face à ce modèle, il faudrait consulter Une histoire du cinéma de Jean-Luc Godard pour interroger l'épaisseur de ses sons. Comment peut-on distinguer et choisir dans la masse sonore? Comment faire un parcours d'écoute, dans la multiplicité instantanée des données qui nous sont si souvent offertes par le mixage ? Autant d'interrogations qui nous permettront de questionner l'hypothèse de l'épaisseur, d'une « verticalité » sonore cinématographique.Partenariat :
Cette manifestation est organisée en collaboration avec les Forums de société (Centre Pompidou).