Résumé :
Du procès de Nuremberg à celui de l'ancien président serbe Milosvic à La Haye, la justice internationale nourrit notre mémoire d'images exceptionnelles. A près d'un demi-siècle d'intervalle, cette Justice a permis que soient filmées l'intégralité d'audiences dont nous pensons tous qu'elles participent à notre mémoire collective. Aujourd'hui un nouveau pas a été franchi grâce à l'Internet ; le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie autorise tout internaute à assister en direct aux procès qui se tiennent à La Haye. Non seulement ces images témoignent d'un point de vue exceptionnel sur la justice face à l'histoire (comprendrions-nous les juridictions communautaires rwandaises "Gacaca" si nous ne les avions pas vues fonctionner grâce aux images ?), mais elles lèvent aussi, même si c'est de manière indirecte, un tabou sur la présence de caméras dans les lieux de justice. Qu'est-il bon au juste de filmer ? Pour quelle utilisation ? Avec quelles exigences de tournage et de diffusion ?Partenariat :
Institut des hautes études sur la justice (IHEJ) Revue "Esprit"