Comme photographe puis cinéaste, William Klein (1926-2022) a fait de la rue son terrain de prédilection sur tous les continents. “La rue m’excite énormément, surtout si j’ai une caméra en main. J’ai l’impression de voir dix fois plus de choses, j’ai envie de tout photographier”.
À Paris, Kinshasa ou Alger, Mr. Klein est stimulé par “les gens qui cavalent dans tous les sens, les signes, les sollicitations, la brutalité, la confusion.” À la manière d’un équilibriste sur le fil de la vie, William Klein tente dans la rue de “composer avec le désordre, d’organiser la panique.”
Avec ces trois fragments d’une œuvre, cet hommage espère faire revivre quelques éclats d’une époque particulièrement mouvementée, traversée de fulgurances, que seul un artiste du hasard et de la lumière comme William Klein, pouvait nous laisser entrevoir.