Résumé :
L’étude de l’affirmation, dans la société française, des différentes mémoires des « années noires » permet de comprendre pourquoi le souvenir du régime de Vichy a longtemps été refoulé au profit de la mise en avant d’une France résistante, et comment le « travail de mémoire » a permis de faire évoluer depuis les années 1970 la lecture historique de cette période. En entrant ainsi dans « l’atelier de l’historien », on appréhende le rôle des enjeux de mémoire dans l’écriture de l’histoire. Par David Colon, professeur agrégé d’histoire à l’Institut d’études politiques de Paris, directeur du Collège universitaire de Sciences Po, campus de Paris.