Résumé :
Longtemps la musique s’est définie par opposition au « bruit » (ou aux bruits), utilisant des instruments et un langage spécifiques dans des lieux bien définis. Le vingtième siècle a rendu cette définition caduque. Mais aussi loin que l’on repousse les limites du langage, des instruments ou des formes, ce qu’on entend encore par « musique » continue de renvoyer peu ou prou à ces constituants. Pourtant, l’irruption de pratiques dont les pionniers furent Russolo, Cage ou Alvin Lucier vise à remettre purement et simplement en question les limites entre musique et bruit(s) Plutôt que de faire entendre autre chose, il s’agit alors d’écouter autrement, essentiellement par la mise en place de dispositifs et d’installations. Selon Bastien Gallet, « l’installation sonore est musique à condition que l’on comprenne la musique autrement, non plus comme l’art des sons, mais comme l’art des étendues (et des durées) sonores, en relation avec des lieux dont elle dispose ou qu’elle invente. »Partenariat :
Manifestation réalisée en partenariat avec les Instants Chavirés, en clôture du cycle de conférences "L'expérience de l'expérimentation", initié par Matthieu Saladin et les Instants Chavirés.