Résumé :
Les sociétés européennes contemporaines se conçoivent comme largement sécularisées : le sacré, notamment dans ses dimensions religieuses, occupe une place moindre dans le champ culturel et dans la prise de décision politique et sociale, au profit d’un référentiel profane, notamment scientifique. Le développement des sciences est pour une large part dans ce «désenchantement du monde» : l’accroissement des connaissances scientifiques enlève aux phénomènes naturels et sociaux une partie de leur mystère, et donne à l’homme une maîtrise de plus en plus importante sur l’univers qui l’entoure. Cela ne signifie pas pour autant que tout questionnement métaphysique ait disparu ou soit devenu obsolète. Qu’est-ce que l’humain ? D’où vient-il ? Toutes ces interrogations sont aujourd’hui aussi des questions de science. Selon la définition de Durkheim, le sacré est ce qui s’oppose au profane, ce qui est protégé par des interdits et encadré par des rites. Dans cette perspective, peut-on repérer des traces, des persistances ou des déplacements du sacré dans la pratique scientifique actuelle ? Voire une redéfinition des frontières entre sacré et profane par ces laïcs que sont les scientifiques ou par l’usage que la société fait des sciences ? Des chercheurs d’horizons différents (sciences humaines et sociales, médecine) viendront débattre de ces relations complexes entre sciences et sacré.Partenariat :
Cette manifestation est organisée par la Bibliothèque publique d'information à l'occasion de l'exposition "Traces du sacré", présentée au Musée national d'art moderne du 7 mai au 11 août 2008.