Résumé :

Jean-Louis Comolli revient tout d'abord sur le fait que la rupture ne se situe pas entre le documentaire et la fiction qui relèvent tous deux du cinéma, mais entre le documentaire et l'information. Pour présenter "Moi, un noir", il souligne d'abord l'importance de la date de 1959 d'un point de vue historique puisqu'il s'agit de la période où l'empire colonial français commence à se fissurer. "Moi, un noir" se situe dans un faubourg d'Abidjan, Treichville, et le titre du film est déjà un manifeste puisqu'il associe la subjectivité de l'Africain qui se raconte et le spectateur. Enfin, il relève l'originalité et les conséquence du procédé utilisé par Jean Rouch pour pallier à l'absence de son synchrone (qui ne verra le jour que l'année suivante), et qu'il a appelé "commentaire en direct", et qui consistait à enregistrer les commentaires des personnages du film lors de la projection qui leur en était faite.

Partenariat :

Cycle réalisé en collaboration avec les Forums de société (Centre Pompidou).