Résumé :
La médiatisation des luttes récentes et leur popularité doivent beaucoup à leur dynamisme et à leur ferveur, portés par de nombreuses figures militantes. On oublie trop souvent, du moins dans les traitements médiatiques, combien la lutte peut être festive, joyeuse, combien les chants, la danse et la poésie galvanisent les mouvements contestataires avides de justice sociale, pour s’ancrer de manière durable dans l’espace public et dans nos mémoires. Aujourd’hui, les écritures sauvages, aux slogans bien sentis, pavoisent les murs, réinventent les pancartes et sont relayées par les réseaux sociaux, comme les danses et les musiques percutantes qui scandent les manifestations… Autant de signes inédits ou réinvestis qui sont aussi les fruits d’un contexte et d’une histoire, parfois oubliés.