Résumé :
L'économie, la politique et l'éducation affichent des horizons insurpassables (marché, démocratie, diplôme), mais trop fréquemment inaccessibles ou inopérants. Scrutant l'histoire de longue période, Fernand Braudel observe la coexistence de trois étages dans l'édification économique : le rez-de-chaussée de la subsistance et des relations non monétaires, le premier étage de l'échange local, l'économie-monde. L'architecture braudélienne s'élargit à d'autres domaines : politique, culture, science, sports, éducation... L'étage supérieur, et son double langage permanent, maltraitent ou occultent spontanément les étages inférieurs. Du coup, ils bouchent les accès de la société à un nombre considérable d'êtres humains et multiplient les exclusions. La réouverture des initiations sociales suppose de repérer des voies de passage, et autres escaliers, au sein de cette architecture. Quant aux citoyens, il leur reste à y retrouver les chemins de la politique, à inventer les contre-pouvoirs aux risques totalitaires que comporte la mondialisation.Notes :
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